
L'économie linéaire est un modèle économique à bout de souffle.
Notre planète suffoque
Je ne vais pas faire un cours sur le réchauffement climatique, je vous partagerais en bas de l’article des ressources si vous souhaitez approfondir le sujet. Je vous recommande notamment de participer à une Fresque du Climat.
En synthèse, notre planète est à bout :
- Les températures se réchauffent, ce qui a des conséquences énormes sur la biodiversité aussi bien terrestre que marine.
- Les catastrophes climatiques sont de plus en plus fréquentes (inondations, feux de forêts), impliquant de plus en plus de réfugiés climatiques.
- Les ressources s’amenuisent. Certaines ressources vitales dans certains secteurs ne sont pas renouvelables dans la nature. Lorsqu’il n’y en aura plus... Beaucoup de choses ne fonctionneront plus.
Que cela nous plaise ou non, nous sommes responsables de ces événements et il est de notre devoir de s'approprier les solutions pour pouvoir renverser la donne.
Limites de notre économie linéaire
L’économie telle qu’on la connait aujourd’hui, que l’on appelle aussi économie linéaire, n’a pas tenu compte des limites planétaires et des conséquences de sa production.
L’économie linéaire se résume en général en ces quelques mots :
- Take-Make-Waste (Prendre, produire, jeter).

C’est une logique de produit à usage unique, à durée limitée.
On l’achète, on l’utilise, on le jette.
Nous avons créé des pays "poubelle"
Pendant longtemps on nous a fait croire que le recyclage s’occupait de tout et que c’était ok de jeter. Vous savez votre petite poubelle jaune magique sensée résoudre tous les problèmes. C'est un peu comme cacher ses problèmes sous le tapis.
Vous avez surement rarement entendu qu'en réalité une infime partie des produits étaient effectivement recyclés.
Les pays développés sont très mauvais recycleurs notamment sur : le plastique (26% en France selon Citeo) et le textile (+200 000 tonnes d’habits seraient déposées dans les bennes de collectes chaque année en France). On peut également citer l'aluminium (40% en France selon Citeo). Pour plus de détails, voir le bilan national du recyclage de l'Ademe.
Par conséquent, on envoie ce qui nous dérange à l'étranger dans des pays “poubelle”.
Le fléau du plastique
En 2018, la Chine a interdit l'importation de la plupart des déchets solides étrangers dont le plastique. La Chine recevait près de la moitié des exportations mondiales de déchets plastiques, principalement en provenance des États-Unis, de l’Europe et du Japon. Une décision courageuse qui aurait du avoir des répercussions beaucoup plus grandes. Malheureusement cela a déporté le problème vers d'autres pays tels que la Malaysie ou la Thailande.
L'industrie de la mode : nous surconsommons
Les déchets textiles ont explosé depuis l'avènement de ce qu'on appelle : la fast fashion, avec notamment des marques comme Shein qui produisent massivement des vêtements peu chers et de très mauvaise qualité, incitant à la surconsommation.
Aujourd’hui les associations, tels que la Croix Rouge, alertent sur le fait qu’ils reçoivent trop de vêtements de mauvaise qualité qu’elles ne peuvent réutiliser ou recycler. Ce qu'il faut savoir c'est que certains textiles contiennent parfois des matières qui rendent le vêtement impossible à recycler. Ces vêtements sont alors envoyés dans des pays majoritairement en Afrique et souvent abandonnés sur des plages.
On espère que la loi anti fast-fashion adoptée en juin 2025 par le Sénat pourra endiguer en partie ce phénomène.
Une autre avancée pourrait jouer un rôle : l'éco-score textile qui a été mis en place en octobre 2025. On espère que les consommateurs seront vigilants et ajusteront leur consommation.
A noter que vous pouvez également utiliser l'application Clear Fashion pour vérifier l'impact des marques textiles.
L'agriculture : entre massacre et gaspillage
Le mot est fort mais il est réel. Quand on parle d’écologie, il y a souvent un sujet qui est passé sous silence ou minimisé, celui de l’agriculture intensive.
L’agriculture (intensive) et en particulier ce qui touche à l’élevage est l’un des secteurs les plus émetteurs de carbone et aussi l’un des plus destructeurs, à tous les niveaux.
Environ 3 millions d'animaux sont abattus chaque jour pour l'alimentation humaine en France. Globalement, cela représente environ 3,8 milliards d'animaux abattus par jour dans le monde.
Pour nourrir ce bétail, on déforeste environ 5000 hectares de forêt par jour que l’on remplace par des champs de soja. Encore une fois, ce soja sert à nourrir le bétail et non l’humain comme certains détracteurs aiment le laisser penser. Le soja pour l'alimentation humaine ne représente que 15% de ce qui est importé. De plus des études montrent que la France et même l'Europe pourrait être presque auto-suffisant.
En parallèle, en 2023, en France, le gaspillage alimentaire représenterait 3,8 millions de tonnes de déchets encore comestibles.
Nos modèles ne sont pas soutenables.
Ce qu'il faut retenir
- La majorité des déchets reçus ne peuvent pas être traités car souvent non conformes (mal triés) ou de mauvaise qualité, ils s’accumulent dans des décharges à ciel ouvert qui polluent les sols et les eaux des pays d'accueil..
- Cette pollution a des conséquences pour les personnes qui y travaillent mais aussi pour les habitants : les sols sont contaminés par la dégradation/moisissure, les eaux ne sont plus potables, des maladies sont véhiculées....
Nous consommons trop, nous détruisons trop.
C'est à ses problématiques que tend à répondre l'économie circulaire.